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Présentation du métier de Runner
Le mot « runner » signifie littéralement « coureur ». Dans un contexte linguistique plus approprié, il faut plutôt parler du « commis de salle ». Le Runner travaille dans un restaurant. Il se doit de suivre les ordres qui lui sont transmis par le chef de rang. Mais son rôle principal est de faire des allers-retours entre la cuisine et les tables des clients. Et ce, afin, dans un premier temps de livrer les mets (qui sont prêts à être mangés), puis de débarrasser les tables des clients dès que ceux-ci ont fini de se restaurer.
Dans les restaurants, au moment du service, le commis de salle fait d’incessants va-et-vient. Ceux-ci sont effectués à un rythme rapide afin de pouvoir satisfaire la clientèle. Il court presque et c’est de là que vient le mot « Runner » qui lui a été attribué. À part ces courses qu’il effectue entre la cuisine et les tables, d’autres missions lui sont confiées. Le runner se doit de répondre aux diverses attentes des clients. Par exemple : renvoyer un plat en cuisine pour qu’il soit réchauffé, apporter des plats supplémentaires, apporter du sel, du piment ou de l’huile d’olive, etc. Sa disponibilité à l’endroit clients participe à l’optimisation des services de l’établissement.
Afin de bien faire son travail, il est impératif que le runner dispose d’une excellente condition physique. Et grâce à celle-ci, le runner est opérationnel pour gérer d’autres responsabilités telles que :
- Le nettoyage du sol ;
- Le rangement des ustensiles ;
- Le dressage des tables avant l’ouverture du service (déposer les nappes, les serviettes, les couverts, etc) ;
- Le nettoyage des tables avant et après que le client ait fini de manger ;
- La mise en ordre de la salle à la fin du service.
Le poste de runner est bien souvent temporaire. En effet, les runners sont souvent appelés à devenir des serveurs, un peu plus tard.
Par contre, s’il y a une chose que le Runner ne fait pas : c’est prendre les commandes. Cette mission est celle des serveurs.
Quelles sont les qualités que doit avoir un bon runner ?
Le runner doit aimer son travail. En plus de ça, il doit être motivé et déterminé (car c’est un poste assez éreintant sur le plan physique). Étant donné qu’il fait le lien entre la cuisine et les clients, le runner se doit d’être souriant, aimable, et convivial envers ces derniers. Il participe ainsi à la construction d’une bonne relation entre le restaurant et ses clients.
Quel est le niveau de rémunération d’un runner ?
Le salaire du runner va dépendre avant tout de l’établissement dans lequel il est employé. Concrètement, certains établissements vont uniquement lui confier la livraison des plats, tandis que d’autres peuvent lui assigner d’autres tâches supplémentaires. En plus, le prestige de l’établissement est également une donnée qui peut influencer le niveau du salaire.
En termes d’estimation chiffrée, le salaire d’un runner peut varier entre 1000 et 1900 euros. Par ailleurs, le runner reçoit aussi des pourboires venant des clients. Et enfin, lorsqu’il effectue des heures supplémentaires, il est également rémunéré. Grâce à ces différentes rentrées d’argent, le runner gagne sa vie.
Comment trouver un runner ?
Pour trouver des candidats aptes à devenir runner, les établissements de restauration ont plusieurs options. Ceux qui disposent d’un site web peuvent simplement y déposer une annonce. Ou alors, ils peuvent passer par des sites réputés dans le cadre du recrutement. Et enfin, les réseaux sociaux sont également des plateformes qui permettent de trouver rapidement de potentiels runners.
Comment devient-on runner ?
Aux primes-abord, il faut savoir qu’il n’existe pas de diplôme qui soit délivré et qui permette de devenir runner. Le futur runner doit, dans un premier temps, vouloir le job. La volonté et la détermination sont essentielles pour supporter la pression. Puis, il lui faut un bon sens de l’observation. A cela s’ajoute le fait de comprendre rapidement tout ce qu’on lui enseigne. Et enfin, il faut de l’énergie et une bonne dose de réactivité et de spontanéité.
Par contre, pour certains établissements, le diplôme est une donnée incontournable. Ces établissements, en raison de leurs prestiges et de leurs notoriétés, mettent un point d’honneur à engager des personnes disposant d’un diplôme attestant de certaines compétences dans le cadre de la restauration.
Être diplômé dans le domaine de la restauration
Quels sont ces diplômes qui illustrent que le runner dispose de certaines compétences en restauration ? On peut citer le « BEP en hôtellerie et restauration » et le CAP disposant du même intitulé. Dans les deux cas, les restaurants et hôtels luxueux sont sensibles à des profils disposant de ces diplômes.
Avant de faire un CAP, il faut avoir achevé ses études secondaires. La durée de la formation est de 24 mois. Par ailleurs, la formation est scindée en deux parties distinctes. Dans la première partie, le candidat retrouvera des matières globales telles que la géographie ou le français. Par contre, dans la seconde partie, il sera purement confronté à des matières propres au domaine de la restauration. Par exemple : les techniques d’approvisionnement.
Une fois qu’il a obtenu son CAP en hôtellerie et restauration, le futur runner peut faire le choix de continuer à se former en choisissant d’effectuer un BEP. La durée pour une formation en « BEP hôtellerie et restauration » est de 12 mois. Grâce à ces deux formations, le potentiel futur runner aura l’occasion d’acquérir des connaissances en ce qui concerne le service et la production culinaire. La commercialisation lui sera également enseignée.
Qu’est-ce qui rend le métier de runner si attractif ?
Ce sont les différents avantages qui rendent le métier de runner attractif.
Le principal avantage dans le fait d’être commis de salle est qu’il s’agit d’un poste temporaire et évolutif. En effet, un runner ne reste pas runner éternellement. Après avoir acquis de l’expérience et prouvé sa valeur, le runner est souvent appelé à devenir serveur. Il peut aussi devenir maître d’hôtel ou chef de rang. Le rôle du chef de rang est de collaborer avec les runners lors des services. Le chef de rang est en quelque sorte le manager des runners. Il veille à ce que chaque mission soit bien effectuée par le runner concerné. Avant de commencer le service, il doit contrôler les tables afin de vérifier qu’elles sont propres et prêtes. L’encaissement des additions est une autre responsabilité du chef de rang. Face aux clients, le chef de rang doit absolument pouvoir apporter des réponses aux questions qui lui sont adressées.
Le second point fort de ce métier est la collaboration en équipe. Pour fonctionner, la cuisine d’un hôtel ou d’un restaurant a besoin d’un esprit d’équipe et d’une solidarité sans faille. Puis, il faut évoquer l’expérience acquise au cours du travail. Au début, le runner va apprendre le processus. Et au fil du temps, grâce à l’expérience acquise, il va pouvoir améliorer ses performances pendant les services.
Ensuite, il faut s’intéresser à l’aspect sportif de la profession. Le runner est sans arrêt en train de bouger d’un point à un autre. Il ne s’en rendra pas compte mais cela lui permettra de travailler son cardio. Ainsi, sa forme physique sera maintenue.
Le quatrième point fort concerne les avantages supplémentaires dont peuvent bénéficier les commis de salle qui travaillent dans des établissements réputés. Ceux-ci, mis à part la rémunération mensuelle, octroient des avantages supplémentaires au runner. Il peut s’agir, par exemple, d’avantages en nature (tels que des repas que le runner n’aura pas à payer). Par ailleurs, il arrive aussi que l’établissement fournisse un logement au runner. En plus, des pourboires sont régulièrement donnés par les clients satisfaits. Ce qui, donnera envie, au runner de toujours bien accomplir ses missions.
Quels sont les inconvénients du métier de runner ?
Malheureusement, il faut remarquer que le métier de runner ne comporte pas que des avantages.
La principale limite est liée aux efforts physiques consentis. Le runner est debout pendant plusieurs heures. Et ce, même s’il n’y a pas grande affluence sur les tables. Et lorsqu’il y a affluence, le runner se met à bouger sans arrêt. Ce rythme de travail est réellement éreintant, autant sur le plan physique que sur le plan mental. Le second bémol est lié à la sécurité du runner. Ce dernier, dans l’exercice de ses fonctions, n’est pas à l’abri des accidents de travail, et ce, malgré une grande prudence affichée.
La dernière limite concerne la disponibilité. Etre runner signifie faire une croix sur ses week-ends et jours fériés. En plus, en semaine, tant que le service n’est pas achevé et que le restaurant n’a pas fermé ses portes, le runner ne peut rentrer chez lui. De facto, avec cette disponibilité, le runner ne peut pas aller en vacances ou prendre des congés puisque dans ces périodes, les restaurants sont généralement pris d’assaut par les vacanciers. Il doit alors trouver des périodes de faibles affluences pour passer ses vacances afin d’être en pleine forme pour les périodes d’activités et de haute saison.